samedi 10 octobre 2009

Monsieur Le Président de la République

MINISTERE DU TRAVAIL, DE L’EMPLOI ET DE LA SECURITE SOCIALE
OFFICE NATIONAL D’APPAREILLAGES ET D’ACCESSOIRES POUR PERSONNES HANDICAPEES. (O.N.A.A.P.H.)
– CADRES SUPERIEURS DE LA DIRECTION GENERALE / 09, BOULEVARD VICTOR HIGO – ALGER / TEL. : 021.71.80.02 – FAX. : 021.71.90.62.


Monsieur le Président,

Nous avons le regret de porter à la connaissance de votre excellence que malgré nos multiples écrits adressés à notre tutelle relatifs à la situation catastrophique de notre office, aucune mesure n’a été prise à ce jour.

Nous, cadres et représentants des travailleurs de l’Office, longtemps brimés, exploités, rejetés, marginalisés, des fois même licenciés par l’actuel tenant des règnes et de la destinée de notre entreprise, en l’occurrence Monsieur DJELLAL Fateh, de par sa politique rétrograde de chasse aux compétences, et par dessus scandalisés, offusqués et offensés par sa désignation et son maintien au poste de Directeur Général, avons l’honneur de saisir votre excellence pour dénoncer les innombrables malversations et agissements illégaux qui sévissent au sein de notre entreprise, qu’une commission d’audit et d’enquête, une fois dépêchée sur les lieux, en dévoilerait facilement les tenants et les aboutissants, et mettrait aussitôt un terme à cette décision, que nous qualifions d’accidentelle et de catastrophique pour l’avenir de notre entreprise et celui de l’état si elle venait à perdurer.

Nous tenons à vous informer, Monsieur le Président, que le susnommé, avec son ignorance accablante des b.a.-ba de la gestion, vu sa modeste expérience dans le domaine (né en 1965) et son niveau d’instruction des plus rudimentaires (C.A.P. en comptabilité), au lieu d’avancer et de se développer, veut faire un saut dans le vide et faire revenir l’entreprise à l’ère des tyrans, pour s’offrir une nouvelle virginité, étant à l’origine de plusieurs irrégularités qui se sont produites auparavant en sa qualité de Financier, que l’entreprise a chèrement payé, telles que les multiples détournements aux niveaux des unités de fabrication et le dernier en date (mars 2007) étant celui de Benaknoun, avec un préjudice de plus de 03 Milliards qui illustre parfaitement la gabegie qui y sévit.

Nous tenons aussi, par la même occasion, vous donner un petit aperçu sur quelques dérives qui se sont produites récemment telles que :

1) L’inauguration scandaleuse, en date du 18 mars 2009, de la salle de rééducation, de cent sept mètres carrés (107 m2), de l’unité de BENAKNOUN – Alger, à laquelle a été invité Monsieur le Ministre, et qui a coûté la bagatelle de deux milliards deux cent cinquante trois millions sept cent soixante cinq mille cent quarante deux dinars et dix sept centimes (2.253.765.142,17 Cts) au lieu de trois cents vingt et un millions de centimes (321.000.000,00 Cts), à raison de trois millions de centimes (3.000.000,00 Cts) le mètre carré bâti fini,

2) Sans vergogne, ni foi ni loi et profitant toujours de la naïveté des travailleurs, une escroquerie et une arnaque scandaleuse et unique en son genre s’est produite à l’occasion de l’anniversaire de notre office, quant notre Direction Générale a acheté, en pleine saison printanière pour ne pas dire période chaude et sans aucune consultation restreinte préalable ni appel d’offre, mille quatre cents cinquante trois (1453) couvertures (couettes) d’une très mauvaise qualité, avec une somme astronomique de quatre cent vingt trois millions six cent vingt trois mille cinq cent quarante cinq dinars et soixante huit centimes (423.623.545,68 Cts), au profit soi-disant de tous les travailleurs de l’office à travers le territoire national, chez un même fournisseur, possédant un atelier de confection archaïque dans un coin perdu, de surcroît très proche parent (sœur) d’un cadre supérieur de l’entreprise (retraité contractuel), à un prix unitaire deux fois et demie (2,5 fois) supérieur au prix détail appliqué sur le marché local. Au lieu de profiter des prix préférentiels par rapport à la quantité très importante des couvertures achetées et faire jouer la concurrence à travers les différentes régions du pays, des surcoûts viennent se greffer au coût d’achat tels que les frais de transport et les frais de missions colossaux des syndicalistes véreux en villégiature transformés à l’occasion en livreurs (facteurs de la honte) à partir de l’Algérois. La livraison partielle de cette MARCHANDISE (couette) a été effectuée au niveau de quelques unités seulement sans aucun document ou pièces probantes retraçant son acheminement (ni bon de livraison, ni bon de cession, ni décharge, ni renseignement du fournisseur, ni rien du tout).

3) Une opération, entachée d’irrégularité, d’achat de 4000 axes (pièces détachées), chambre à air et pneus pour fauteuil roulant, avec des sommes colossales, qui enfreint toutes les procédures de l’entreprise en la matière et transgresse abusivement les obligations légales édictées par le code des marchés publics, a été effectuée, de gré à gré, avec un fournisseur dénommé « NATRAD » (seul candidat), qui est en réalité le frère du Sieur BELHADJ, S/Dir. des finances au niveau de notre D.G. et proche parent de Mr DJELLAL F. Cet achat a été effectué sans qu’il passe par la commission des marchés et sans son aval préalable. Et le président de cette dernière, en l’occurrence Monsieur BOUAFIA M., n’a pas voulu cautionner cet achat et a catégoriquement rejeté postérieurement cette opération pour justement irrégularité et inobservation des procédures légales. Il se trouve également que ces axes ne sont pas aux dimensions et normes exigées et ne répondent nullement à la qualité minimale requise, alors pour cacher ces défauts un fraisage et un chariotage, entre autres, doivent se faire systématiquement pour les rectifier avant leur pose sur les roues des fauteuils roulants, fabriqués au niveau de notre unité de production de TIGZIRT, ce qui engendre un surcoût considérable et se répercute négativement (gravement) et immanquablement sur la qualité de ces derniers et qui était déjà à la limite de l’acceptable et l’admissible.

4) Une affaire d’escroquerie et de détournement d’appareils auditifs du centre de TIZI-OUZOU dont les victimes sont des gens âgés et la plupart des anciens MOUDJAHIDINES qui se sont plaints il y a de cela plus d’une année sans qu’ils soient rétablis dans leur droit.
Cette escroquerie et détournement, confirmés par un rapport d’audit interne, ont été couverts, par esprit de clanisme et de régionalisme, notamment par Mlle BENKACI, Directrice Centrale de l’Administration, juriste et de surcroît proche parente de l’incriminé, censée résoudre ce problème et déposer plainte au niveau de la justice, mais malheureusement l’incriminé, en l’occurrence M. MESSAOUDI, chef du centre en question, coule des jours tranquilles après avoir été admis à la retraite sans être aucunement inquiété.
Cette couverture n’est pas aussi gratuite que cela puisse paraître car une opération d’achat à l’importation d’un stock très important d’appareils auditifs défectueux et inutilisables de plus de deux millions de centimes l’unité a été opéré auparavant coûtant des centaines de millions à l’entreprise. Ce stock reste toujours dissimulé dans des magasins sordides à l’abri des regards.

5) Un scandale immobilier des plus spectaculaire, caractérisé par « la négligence manifeste ayant entraîné la perte de deniers publics » et ce conformément à l’article 119 du code pénal. Il y a quelques années, notre Directeur Général (ex financier central), Monsieur DJELLAL Fateh, avec son équipe et assistée par sa soi-disant juriste, Mlle BENKACI Karima, ont procédé à l’acquisition d’un terrain à Oran, objet du litige, de 2700 M2 abritant notre unité, en payant la somme de 1,7 Milliards, et en 2006 le pot aux roses a été dévoilé et il s’est avéré que le terrain en question ne couvre que 260 M2 et l’unité d’Oran se trouve actuellement menacée d’expulsion et de fermeture par le propriétaire de surcroît privé.

6) Fin 2006 fût marquée par deux (02) irrégularités flagrantes, la première lorsque ce Financier acquit un logiciel de comptabilité «SAGE», piraté, non opérationnel et facturé à plus de 800 millions en plus des 100 millions de formation, l’autre relative à l’importation, pour un montant de 900 millions, d’accessoires audiologiques, invendables, inutilisables et dissimulés dans des magasins sordides à l’abri des regards. Malheureusement, malgré les démêlés avec la justice qui a mis en exergue sa défaillance et ses manquements aux règles prudentielles de gestion, dans plusieurs circonstances, ce Financier (actuel D.G.) s’en sort à chaque fois comme par miracle.

7) L’exubérance de la nouvelle politique de communication et de délégation de pouvoir et cette alliance contre nature avec les syndicalistes n’est que de la poudre aux yeux pour cacher de multiples opérations d’investissements et d’acquisitions non-conformes à la réglementation et au code des marchés publics en vigueur, notamment la dernière réfection de l’unité de Benaknoun qui a coûté à l’entreprise la bagatelle de (06) milliards de Dinars alors que ces travaux n’étaient nullement indispensables et la valeur réelle ne peut dépasser deux (02) milliards 400 millions, en plus d’un soit disant projet de construction d’une salle de rééducation de 100 M2 (sur)évalué à (02) deux milliards ainsi que la location d’un logement pour ce même D.G. à hauteur de 80.000,00 DA/Mois et il se trouve que ce logement est au nom de son beau frère et qu’il l’a toujours habité, (autrement dit il s’est loué son propre logement). Et vouloir garder la main mise sur les différents sous - organes de gestion et de contrôle de l’entreprise et faire taire la protestât et la grogne sociale qui bouillonne au sein de la masse travailleuse atteste de la chape de plomb existante et prouve aussi l’omnipotence de cette équipe malhonnête.

8) Le dernier scandale de gestion qui défie la chronique, à savoir l’achat par notre Directeur Central Technique (DCT), le moins qualifié de tous nos cadres, en l’occurrence le Sieur SEBAI Arezki, de 10 000 (DIX MILLES) pièces détachées (soi-disant neuves), pour roues de fauteuil roulant et voiturette à moteur pour handicapés, à des prix exorbitants, composées d’axes de roues non-conformes, que nos ateliers de montage au niveau de nos unités de production (TIGZIRT et EL KALA) doivent modifier à chaque assemblage. En plus des achats d’autres lots de pièces détachées défectueuses et de très mauvaises qualités, dont la population d’handicapés souffre et se plaint régulièrement.
Le Sieur SEBAI Arezki, en acculant et méprisant l’ensemble de son entourage, tous cadres compétents et ingénieurs d’état d’école et d’institut de renom, a fini par les décourager et les chasser de notre entreprise. Audacieux et courageux, ces ingénieurs, devenaient « dangereux » pour lui, et dérangeaient par leurs écrits en dénonçant tous les vices et malfaçons des pièces achetées dans l’opacité la plus totale. Et notre Directeur Général manifeste un mutisme déconcertant face à ce genre de scandales récurrents.

Nous vous saurions gré, Monsieur le Président, de bien vouloir dépêcher une commission d’enquête au niveau de notre office car ceci n’est que la partie apparente de l’iceberg et vous prions d’agréer l’expression de nos sentiments de très haute considération.