mercredi 3 juin 2009

les vrais problemes

Handicapes moteurs
Marginalisation sur tous les plans
Les handicapés moteurs de la wilaya de Constantine ont gros sur le cœur. En sus de leur situation qui n’a guère évolué depuis des années, moult problèmes viennent encombrer encore leur quotidien trop difficile.
Car la volonté d’écoute et d’assistance manque cruellement de la part des pouvoirs publics. « Tout ce qui a été fait pour les handicapés moteurs ne dépasse guère le cadre législatif où même les lois censées assurer la protection et la promotion de ces personnes sont largement dépassées », explique Kamel Boukebab, président de l’association de wilaya des handicapés moteurs, à la faveur d’une rencontre avec la presse organisée dernièrement au siège de l’association. Sur les 7400 handicapés adhérents à l’association et recensés sur le territoire de la wilaya, dont 889 dans la commune de Constantine, une minorité insignifiante a réussi à accéder aux droits garantis par la loi. Il s’agit en premier lieu de l’emploi où le fameux taux de 1% fixé pour l’embauche des handicapés n’est jamais respecté par les entreprises publiques ou privées en dépit des avantages fiscaux proposés. Sur les multiples quotas de logements, aucune part n’a été réservée aux handicapés moteurs. « Nos démarches qui nous ont mené jusqu’au chef de cabinet du chef de gouvernement en 2004 n’aboutiront pas malgré les recommandations faites aux autorités ». Les problèmes de difficulté d’accès aux établissements publics demeurent toujours posés à l’instar de l’absence des lieux de stationnement réservés pour les handicapés lourds, pourtant proposés à l’étude pour la DAS et l’APC de Constantine. La question des équipements et autres appareillages figure parmi les points noirs qui reviennent depuis des années dans les débats. Les handicapés moteurs déplorent toujours la mauvaise qualité des produits de l’office national des appareillages pour handicapés ONAAPH. Les chaussures orthopédiques coûtent cher entre 14 000 et 22 000 dinars et sont de mauvaise qualité. Les fauteuils roulants s’usent rapidement, et le grand danger vient des tricycles fabriqués par l’unité de l’ONAAPH à El Kala. « On reçoit ces engins qu’on doit nous même revoir en raison de certains défauts inadmissibles avec une garantie de 15 jours seulement », apprend-t-on auprès des bénéficiaires.
Par S. Arslan

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